“Il était une fois en Amérique…” et la Charlotte Russe du Désir
Le décors: la cage d’escalier d’un immeuble de New-York dans les années trente. Un adolescent est dans l’attente. Assis sur le rebord d’une marche, il tient dans sa main une charlotte russe qu’il doit offrir à Peggy en échange de faveurs sexuelles. Il a acheté la plus grosse des charlottes, celle à 5 cents!
Les minutes ressemblent à des heures alors que Peggy prend un bain à quelques mètres du jeune homme, derrière la porte du palier. Que faire: attendre Peggy ou déguster tout de suite la charlotte russe?
Il veut croquer la pomme. Pour ce jeune gangster en devenir, c’est l’époque de la découverte de l’amour. Mais c’est aussi l’âge où l’on est pas tout à fait adulte et où l’enfance ne vous a pas encore abandonné.
Le jeune Patsy (Brian Bloom) succombe finalement, il déplie soigneusement le paquet, goûte à la crème et tiraillé entre deux désirs qu’il faut assouvir promptement (gourmandise ou sexe) il finit par dévorer la pâtisserie, jusqu’à la cerise, oubliant totalement pourquoi il l’avait achetée en premier lieu.
Extrait
J’ai voulu refaire la scène du célèbre film de Sergio Leone, “Il était une fois en Amérique”: l’emballage est moins beau et mes voisins de paliers se demandaient ce que je fabriquais. Merci aux mains de mon mari!
Les Ingrédients
Pour la génoise4 oeufs 100g de sucre 4 c. à soupe d’eau froide 1 c. à café d’extrait de vanille 1 c. à café de extrait de citron 150g de farine 1 c. à café de levure de boulanger ½ c. à café de sel
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Pour la chantilly et garniture 120 g de crème fraîche bien froide 2 c. à soupe de sucre en poudre Quelques gouttes d’extrait de vanille 1 lichette de Madère ou Marsala (mon apport personnel) Quelques brisures de meringue (mon apport perso) 200 g de mousse au chocolat bio (mon apport perso) Du kirsch pour imbiber la génoise (mon apport perso) |
Faisons la génoise
Préchauffez le four à 180°.
Battez les œufs avec le sucre jusqu’à obtention d’une crème jaune. Incorporez l’eau et les extraits de vanille et citron.
Dans un bol, mélangez la farine, la levure et le sel. Ensuite mélangez avec les œufs battus. Travaillez pour bien intégrer les ingrédients.
Versez dans un moule beurré et fariné et enfournez pendant 35 à 45 minutes. Quand c’est cuit, laissez tiédir sur une grille.
Dans un bol réfrigéré, fouettez la crème et quand elle commence à épaissir, ajoutez progressivement l’extrait de vanille, le Marsala et le sucre.
Quand la crème forme des crêtes rigides, elle est prête. Gardez dans le réfrigérateur.
Montage de la Charlotte russe
Que vous utilisiez les tubes en carton ou les caissettes achetés ou bien les tubes confectionnés par vos propres mains, le dressage est le même.
Il y a deux méthodes pour le montage de la charlotte :
si vous faites vous même le tube en carton (comme moi), vous pouvez utiliser un cercle métallique du même diamètre et procéder ainsi :
taillez quelques morceaux de génoise et disposez-les au fond du cercle, imbibez d’un peu de Kirsch.
Ensuite couvrez d’une couche épaisse de crème chantilly, éparpillez quelques cerises au marasquin. Disposez des brisures de meringue et couvrez avec une couche de mousse au chocolat.
Laissez prendre dans le réfrigérateur.
Retirez le cercle.
Entourez la charlotte du carton que vous avez confectionné et unissez les deux bouts avec du ruban adhésif.
Avec une poche à douille, faites des pics avec la chantilly et surmontez d’une cerise au marasquin.
Procédez ainsi pour chaque Charlotte jusqu’à épuisement des ingrédients.
Si vous achetez les tubes ou moules en carton, suivez les mêmes indications mais en insérant les morceaux de génoise et le reste des ingrédients dans le cylindre ou tube en carton (moule ou caissette).
J’ai coupé pour vous montrer l’intérieur… C’est exquis!
Elle se présentait dans un tube blanc en carton avec un poussoir qui faisait monter le gâteau au fur et à mesure que l’on dévorait la crème Chantilly, celle-ci étant couronnée d’une cerise au marasquin.
Pour la génoise et la Chantilly, je me suis inspirée de la recette du livre “A table avec la Mafia” de Philippe Di Folco et Claire Dixsaut (Agnès Viénot Editions). Le reste (liqueur, chocolat, meringue, etc.) provient de mon imagination.
J’ai pensé qu’une touche de chocolat ne ferait qu’augmenter encore le potentiel aphrodisiaque de cette pâtisserie déjà largement empreinte d’érotisme.
Avec cette recette, je participe au défi cinéma du site recettes.de.
Astuce:
Vous pouvez vous-même préparer une mousse au chocolat maison. Comme le temps pressait et qu’il y a des sur le marché des mousses au chocolat BIO exquises que l’on consomme fréquemment à la maison, j’ai fait ce choix.
Pour la décoration
Cerises confites, si possible au marasquin
Ustensiles
Tubes de carton alimentaire avec poussoir
Si, comme moi, vous n’en trouvez pas ou vous avez la flemme, faites-les vous même en découpant des cylindres avec un cutter et en faisant des bords festonnés. Ils doivent faire le double de la hauteur de la génoise.
Des caissettes-pots aux bords festonnés feront l’affaire.
2 Comments
cuisinetcigares
Une très belle interprétation : je me souviens très bien de ce passage et ce film : un pur chef d’oeuvre pour l’époque du cinéma !
Bravo 🙂
MK
Merci beaucoup pour ton commentaire, cela a été un vrai plaisir de récréer ce passage du film que j’admire aussi! J’irai visiter ton blog! A bientôt!