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Recettes familiales : cuisiner ses souvenirs,  Viandes,  Voyages culinaires & découvertes

Pâté Chinois

Aujourd’hui c’est la fête nationale du Canada et j’en profite pour m’associer à Sophie et Cuisiner pour la Paix. Pour ce faire, j’ai décidé de remonter deux recettes, celle-ci, qui est un incontournable de la cuisine québécoise et celle de la Salade de magrets et gésiers de canard à la vinaigrette de sirop d’érable.

Je suis contente de célébrer cette fête car le Canada (plus précisément le Québec) est la patrie d’adoption de ma fille et ma petite fille Emma est née à Montréal il y a bientôt 1 an!

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Voici une recette que je voulais réaliser depuis pas mal de temps! Je publierai une version avec de la viande végétale, car je ne mange presque plus de viande rouge.

Le Pâté Chinois est la version québécoise de notre célèbre Hachis Parmentier. Lors de mon dernier séjour à Montréal, j’ai eu la chance de gouter à ce plat fait de la main d’une vraie québécoise, Mel, une amie de ma fille. Elle tient elle-même cette recette de Jocelyne, sa belle mère. J’ai adapté les quantités car, comme la plupart de recettes familiales transmises de mère en fille, les quantités sont aproximatives. Merci Jocelyne! Merci Mel!

Comme vous l’aurez sûrement remarqué, j’aime beaucoup m’informer sur les origines et l’histoire des plats et c’est dans le magnifique livre de Jean Marie Francoeur, « Genèse de la cuisine québécoise », que je suis allée chercher la petite histoire du pâté chinois de nos cousins d’outre-mer.

Avant de vous donner la recette et comme il m’est impossible de transcrire toute l’histoire, je vais partager avec vous quelques phrases du livre consacrées à ce mets, parfois certaines rédigées avec une touche d’humour.

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Ingrédients

1 kg de pommes de terre (pour purée)

50 cl de lait  (environ)

60g de beurre

1 oignon

500g de mais en conserve en grains  (ou 250g en grain et 250 de maïs en crème si vous le trouvez)

600g de bœuf maigre haché (ou plus)

Sel et poivre

De l’huile d’olive

Préparation

Faites cuire les pommes de terre dans un grand volume d’eau bouillante salée.

Une fois cuites, préparez- une purée en ajoutant généreusement du beurre et un peu de lait, salez et poivrez.

Faites revenir l’oignon haché dans un poêlon avec un peu d’huile d’olive

Ajoutez la viande hachée et faites cuire, égouttez le gras si besoin. Retirez du feu.

Ajoutez les deux mais à la viande cuite et mélangez bien.

Étendez  la préparation de viande et maïs dans le fond d’un plat allant au four et appuyez avec une cuillère en bois pour comprimer le mélange.

Etalez la purée de pommes de terre par dessus le mélange  viande-maïs.

Mettez au four jusqu’à ce que la purée soit dorée.

C’est bon!

Variantes gourmandes…

Saupoudrez la purée de fromage râpé et gratinez.

Parsemez  le tout de persil ou de paprika.

Les proportions …

La quantité de viande et de pommes de terre varie en fonction de la grosseur du plat utilisé et selon le goût.  Vous pouvez le faire moitié viande, moitié pommes de terre.

De même pour la proportion de maïs en grains et en crème.

Pour un maïs en crème rapide…

Passez au robot  la moitié de la boîte  de graines de maïs avec 2 c. à s. environ de lait ou de crème et mélangez avec le reste de graines de maïs.

Épiceries nord-américaines

http://www.myamericanmarket.com/fr/del-monte-sweet-corn-creamed-creme-de-mais

Voici le pâté chinois de Mel que j’ai goûté à Montréal:

« La première mention de pâté chinois se trouve dans « La cuisine raisonnée »  de 1926, éditée par la Congrégation Notre-Dame de Montréal”. Suite à une grève d’ouvrier irlandais, qui étaient la main d’oeuvre de la voie de chemin de fer Canadien Pacifique, une première équipe chinoise a été engagée.

Ce qui est paradoxal dans l’histoire du pâté chinois c’est que les chinois ne mangeaient pas de pommes de terre! Et leur cuisine se  composait souvent de riz, saumon séché et thé. De plus ils cuisinaient sur des feux à l’air libre. Or, les trois ingrédients phare du pâté chinois sont le bœuf haché, le maïs et la pomme de terre. Cerise sur le gâteau : le plat est cuit au four!

L’auteur nous dit « La démonstration est concluante : Les chinois ne mangent pas de pâté chinois et ne cuisinent pas de pâté chinois »

« L’origine de notre pâté chinois est un mystère pour nous et une véritable énigme pour les immigrants asiatiques … Ils cherchent (les asiatiques) quelque chose de »chinois » dans ce plat. Ce mystère perdure aussi chez les Québécois. Chacun a son idée. “

En conclusion, Jean-Marie Francoeur conteste l’origine chinoise du plat  et fait référence à la thèse la plus plausible selon laquelle, le nom “pâté chinois” serait une déformation des pâtés “d’échine” de porc, devenus pâté d’échine ensuite, pâté de Chine pour finalement devenir « pâté chinois ».

Quoi qu’il en soit, le pâté chinois est un plat succulent et l’apport du maïs en crème le rend encore meilleur. En France on ne trouve pas facilement ce produit et franchement cet ingrédient fait toute la différence. En bas de page vous trouverez une façon rapide de préparer et de remplacer le maïs en crème du commerce ainsi qu’une adresse d’épicerie en ligne où vous pouvez vous le procurer en conserve.

Voici le maïs en crème que j’ai ramené de Montréal:

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