Alfajores de maïzena Vegan
Les alfajores de maïzena sont une spécialité emblématique de la pâtisserie argentine, connue pour sa texture douce et friable. L’ histoire des alfajores est profondément enracinée dans la culture gastronomique de l’Amérique Latine et reflète un mélange de traditions espagnoles et locales.
Les alfajores de « maicena » comme un « Souvenir d’un beau dessert d’enfance »
Quand on a grandi en Argentine, existe-t-il quelque chose de plus régressif que le dulce de lèche et les pâtisseries qu’ont fait avec? La réponse est: RIEN!
L’alfajor de maizena (maicena en argentin) est un incontournable des fêtes, des goûters et des réunions familiales en Argentine. Les alfajores de maicena sont associés à la convivialité et à l’amour de la pâtisserie fait « maison ». « L’alfajor est dans l’ADN des argentins, cela pourrait être au niveau du tango ou de explique l’écrivain Jorge D’Agostini dans son livre “Alfajor argentin, histoire d’une icône”.
Les alfajores sont vendus dans tout le pays. On les trouve dans tous les commerces, supermarchés, petites épiceries. Il y en a pour tous les goûts du fait que les variantes de cette pâtisserie sont très nombreuses.
Cependant, même si les alfajores de maïzena sont commercialisés aussi de façon industrielle, la tradition veut que cette pâtisserie soit surtout artisanale, ce sont les mamies, les mamans et ensuite les filles qui les préparent souvent appliquant la recette familiale qui se transmet de génération en génération et tout comme la réalisation del Asado (grillade argentine) est une affaire d’hommes, les alfajores de maicena sont une affaire de femmes!
Alors quand j’ai vu que Martine a eu l’idée de voyager vers les souvenirs d’enfance nous invitant à participer au défi “Souvenir d’un beau dessert d’enfance”, j’ai tout de suite pensé aux alfajores de maïzena de mon enfance.
C’est l’occasion pour rendre hommage à toutes les femmes de ma famille qui au fil du temps ont préparé ces gâteaux pour les anniversaires des enfants, pour les après-midi de maté des adultes ou pour les goûter tout simplement. C’est ma madeleine de Proust (même si ce n’est pas la seule dans mon cas!).
Pour illustrer cet hommage j’ai choisi aussi de partager une photo de mon 3ème anniversaire dans laquelle ma mère et ma marraine sont en train de m’habiller. Sur l’autre photo je partage une photo ou l’on voit un autre type d’alfajor que je ferai une autre fois. La vaisselle est celle que ma marraine Tona utilisait pour me servir mon café au lait chaque après- midi! Enfant gâté moi? nooonn, bien sûr.
Les ingrédients incontournables
Vous l’avez compris, l’ingrédient clé de cette pâtisserie est la maïzena mais il n’y a pas d’alfajor de maïzena sans dulce de lèche (confiture de lait) J’ai décidé de les préparer mais en version 100% végétale puisque je ne consomme plus de lait de vache qui est ne l’oublions pas, le lait du veau et non le nôtre.
Le dulce de leche vegan pose un défi à celui qui le prépare, il y en a quelques recettes qui circulent mais elles ne sont pas très nombreuses. La recette que je partage avec vous aujourd’hui est tirée du livre de Las hermanas veganas, créatrices du blog « Hola Vegan ».
Origine des alfajores
Les alfajores trouvent leur origine dans la tradition arabe apportée en Espagne lors de l’occupation maure de la péninsule ibérique (711-1492). Le mot “alfajor” dérive de l’arabe al-hasú, qui signifie “rempli” ou “farci”. En Espagne, ils prenaient la forme de pâtisseries à base de miel, d’amandes et d’épices.
Lors de la colonisation espagnole, les alfajores ont traversé l’Atlantique et se sont adaptés aux ingrédients locaux.
“Quand elle est arrivée en Argentine, la recette a été complètement transformée : le dulce de leche n’existait pas en Espagne. On mangeait une pâte de type massepain qu’on mange à Noël”, détaille D’Agostini.
L’alfajor de maïzena
Les alfajores de maïzena sont une variante particulière des alfajores, caractérisée par l’utilisation de farine de maïs (maïzena) dans leur préparation, ce qui leur donne une texture particulièrement fondante. Ils se distinguent également par leur enrobage partiel de noix de coco râpée, qui recouvre les bords où le dulce de leche déborde légèrement.
Cette version aurait émergé au début du XXème siècle, au moment où les techniques modernes de pâtisserie commençaient à se développer dans le pays. L’utilisation de la farine de maïs pourrait être liée à l’essor des produits industriels comme la maïzena, qui devenait un ingrédient de base dans de nombreuses cuisines argentines.
LA RECETTE
Pour la pâte
Ingrédients
100g de sucre glace
100g de beurre végétal
100g de fécule de maïs (Maïzena)
100g de farine
1 c.à c. de poudre à lever
De l’eau froide
Zeste d’un citron , non traité
Extrait naturel de vanille (quelques gouttes)
1 pincée de sel
1 pincée de curcuma (pour la couleur)
Garniture
Pour la confiture de lait
Avant de vous livrer la recette il faut que je vous dise qu’il existe deux textures du dulce de lèche argentin, le dulce de lèche classique et le « repostero » (pâtissier) dont la texture est plus épaisse pour pouvoir l’utiliser dans la préparation de gâteaux, boulangerie et pâtisserie. Cette recette est celle du dulce de lèche spécial pâtisserie. Pour ce dulce de lèche, il est nécessaire d’utiliser un lait d’amande « maison » car ceux du commerce sont plus riches en eau parfois.
Pour le lait d’amande maison
Pour 650g de dulce de leche
Ingrédients
1 litre de lait d’amande maison
1 pincée de sel de mer
1 c. à c. de bicarbonate alimentaire
350 grammes de sucre de canne
1 tasse de haricots blancs cuits
1 c. à s. de fécule de maïs
1 c. à c. d’extrait de vanille (ou une gousse de vanille)
Faire le lait
Préparation
- Activer les amandes en les recouvrant d’eau et en les laissant tremper 8 heures. Égoutter et placer dans le verre du mixeur.
Ajoutez un demi-litre d’eau et une pincée de sel, mélanger pendant 1 minute.
Ajouter le reste de l’eau et mélanger encore une minute. - Filtrer le tout à l’aide d’une passoire recouverte d’un torchon propre, en coton et à mailles fines, d’une étamine ou d’un sac à lait végétal.
- Presser pour extraire le lait et garder l’okara (la pulpe de l’amande) qui peut être utilisé dans de nombreuses recettes ou comme poudre d’amande.
Faire le dulce de leche
Préparation
- Mettre le lait d’amande sur le feu et réserver une demi-tasse.
Ajouter le sel, le bicarbonate et le sucre, mélanger. - Mixer les haricots et en faire une purée bien lisse.
Ajouter la purée au mélange de lait. Baisser le feu au minimum. - A part, mélanger la fécule de maïs avec le lait froid réservé et l’ajouter dans la casserole. Remuer avec une cuillère en bois jusqu’à intégration.
Poursuivre la cuisson à feu doux en remuant toutes les 20 ou 25 minutes.
Lorsque vous marquez avec la cuillère un sillon qui met plusieurs secondes à se rejoindre, c’est prêt.
Ajouter la vanille et laisser refroidir à température ambiante dans la casserole. Conserver le dulce de leche dans un récipient hermétique au réfrigérateur.
Préparation des alfajores
Préparation
- Dans un bol mélanger les ingrédients secs, ajouter le zeste de citron.
Incorporer le beurre végétal en morceaux et travailler avec les mains pour en faire un sable grossier.
Ajouter la vanille et l’eau froide petit à petit.
Mélanger en travaillant rapidement.
Dès que les éléments sont amalgamés, former une boule.
Filmer et laisser reposer au frais au moins pendant 1heure. - Etaler la pâte sur un plan de travail à l’aide d’un rouleau de pâtisserie, elle doit faire un 1/2 cm d’épaisseur pour des petits alfajores et de 1cm pour des plus grands.
- Préchauffer le four à 180°C (th. 7).
A l’aide d’un emporte-pièce ou d’un verre de 6cm environ de diamètre, découper des disques de pâte.
Les disposer sur une plaque tapissée de papier cuisson et les cuire au four pendant une dizaine de minutes.
Les disques ne doivent pas dorer.
Les sortir du four et les laisser refroidir. - Confectionner les alfajores en étalant une couche de dulce de leche (froid) sur un disque de pâte et en collant un autre par dessus.
- Faire ensuite rouler le porteur de l’alfajor dans la noix de coco râpée.
Mes Conseils
La consistance du dulce de leche devient plus épaisse une fois qu’elle a refroidi.
Il faudrait essayer avec des haricots rouges qui donnerait aussi une couleur encore plus foncée. L’ajout du bicarbonate sert justement à donner la couleur foncée caractéristique du dulce de leche argentin.
Je propose cette recette au défi Souvenir d’un beau dessert d’enfance proposé par Martine du blog Kilomètre-0.
2 Comments
Vélaska
Vous êtes vous inscrit à ce défit de souvenir d’enfance ?
Je n’ai jamais manger argentin mais si l’occasion se présente d’aller en Argentine je n’aurai pas le choix que de manger argentin.
Après tout en allant dans une région ou pays c’est pour manger local.
Vous dites que cette recette est de mère en fille mais si la mère n’a pas fille que de génération ce sont des garçon qui naissent faudra bien que les garçon et hommes s’y mettent s’ilveulent manger comme le faisait leur mère et grand mère. Non ?
Patricia Gemelli
Bonsoir Vélaska, oui je me suis inscrite à ce défi, d’où la recette et le logo à la fin de l’article, je le dis d’ailleurs . Si vous allez en Argentine vous pouvez manger argentin, italien, français, japonais, il y en a pour tous le goûts! Surtout à Buenos Aires mais en province aussi puisque il y a des colonies allemandes, anglaises etc etc . Les hommes cuisinent aussi en Argentine, il y a beaucoup de chefs cuisiniers qui dont des émissions à la télé. Il y a aussi des chefs pâtissiers mais dans la famille la tradition veut en général que les alfajores soient fait par les femmes et les grillades par les hommes, mais cela n’est pas la règle pour tout le monde. Après il y aura celui qui veut manger comme sa mère le faisait comme vous dites mais c’est sûr qu’il y aura un membre de la famille qui aura hérite cette façon de cuisiner, une tante, ou bien la femme qui épousera ce garçon!