Cebiche Ceviche Nikkei7
Cuisine du Monde,  Poissons et produits de la mer,  Sans Gluten,  Voyages culinaires & découvertes

Ceviche Nikkei

Aujourd’hui je partage avec vous une recette de ceviche nikkei qui me tient à coeur, car ce fut le sujet de mon premier projet d’ouvrage que je devais publier aux Editions Favre (Suisse) mais finalement un désaccord concernant les photos a fait tomber le projet à l’eau. Mais le livre est écrit.

Voici quelques extraits de celui-ci que je partage avec vous en exclusivité et qui raconte un peu l’histoire de ce plat que je cuisine beaucoup pour mon mari durant l’été.

Livre « Le ceviche dans tous ces états » Patricia Gemelli

« La cuisine sud américaine, reste pour la plupart des européens, une parfaite inconnue. Cependant la colonisation du Nouveau Monde a marqué à jamais les cuisines du globe et on serait étonné d’apprendre que plusieurs plats emblématiques de la gastronomie européenne et mondiale existent grâce à cet échange intercontinental qui commença au XVI ème siècle. … »

« Certains historiens pensent que l’ancêtre du ceviche était dû aux Incas, qui le préparaient à base de poissons et de fruits de mer macérés dans le jus de « Tumbo », fruit des Andes, de la famille du Fruit de la Passion, ce qui permettait une cuisson chimique et ainsi une bonne conservation des aliments. »

« Le ceviche, tel qu’on le connaît aujourd’hui, est apparu en Amérique Latine avec l’arrivée des espagnols. Deux de ses ingrédients clés, le citron vert et l’oignon, ont été introduits dans cette région par les esclaves maures qui voyageaient dans leurs embarcations. »

« A première vue, les ingrédients du ceviche sont très simples, voire austères. Mais le tout combiné correctement, transforme ce mélange en quelque chose d’exquis…

L’accompagnement traditionnel est constitué de yuca (manioc), camote (patate douce) ainsi que de maïs…»

Il faut savoir qu’en tant que pays d’origine du ceviche, le Pérou écrit le nom de cette spécialité avec une orthographe différente du reste des pays de l’Amérique Latine. Au Pérou, on écrit donc Cebiche et non Ceviche.

Après mon Tiradito Nikkei, je vous propose un Cebiche Nikkei.

Les Ingrédients

Pour 4-6 personnes

800g de filets de thon coupés en dés

2 c. à s. de gari (gingembre mariné)

6 c. à s. de mirin

8 c. à s. de sauce soja (j’en mets beaucoup plus)

12-16 citrons verts pressés à la main

Piments secs, harissa ou sauce sriracha à volonté

3 c. à s. de sauce tamari strong

1 oignon rouge finement émincé

2 ciboules finement émincées

1/2 bouquet de coriandre fraîche ciselée

2 avocats (j’en ai trouvé des péruviens!)

2 navets en julienne

1 mini-concombre en julienne

Sel et poivre

1 feuille d’algue nori (j’ai remplacé par un tartare d’algues que j’avais en stock)

2 c. à s. d’huile de sésame

1 c. à s. de graines de sésame grillées

1 feuille de laitue

 

La Préparation

Découpez le poisson en dés. Salez, poivrez et placez-les dans un bol.

Ajoutez la sauce tamari, le gingembre, la sauce soja, le mirin, la coriandre et le jus des citrons pressés à la main (pour éviter de transmettre l’amertume, c’est la tradition péruvienne). Mélangez bien.

Incorporez le piment, l’oignon rouge et la ciboule émincés. Laissez reposer au frais. Au Pérou seulement quelques secondes mais je le laisse reposer pendant au moins 15 minutes.

Servez dans un plat ou bol sur un lit de julienne de navet et de concombre.

Versez dessus l’huile de sésame et parsemez de graines de sésame.

Décorez avec l’algue nori ou comme ici, avec le tartare d’algues et des tranches d’avocat en forme d’éventail. Servez bien froid.

Je propose cette recette  à Cuisinons de saison organisé par ma chère Cloclo. Les ingrédients de saison ici sont l’avocat, le navet et le concombre.

24 Comments

  • Marlyzen

    Tu as raison, je connais mal la cuisine sud américaine, mais j’adore le poisson et le gingembre mariné donc ta recette me met l’eau à la bouche ! Rien d’austère, j’y vois une touche japonisante qui me plait terriblement 🙂

    • Patricia Gemelli

      Oui j’ai beaucoup travaillé pour ce livre surtout en faisant des recherches concernant les différents poissons qui pourraient remplacer ceux des mers d’Amérique Latine! Merci pour la visite ma Carole ! Gros bisous!

  • Martine

    Belle recette comme toujours ! Que c’est dommage que ton projet de livre soit tombé à l’eau car tu as tjs de très belles recettes assorties de superbes photos. Tu fais une cuisine très originale enfin pour moi car culturellement tu m’apportes vraiment des élts d’information et de compréhension sur une autre cuisine.
    J’espère qu’une autre occasion se représentera et que celle ci aboutira.
    Gros bisous, merci du partage et belle journée
    PS : pas grave le bug, malheureusement, ca arrive

    • Patricia Gemelli

      Merci ma Martine de ton si gentil message qui me touche sincèrement! J’espère aussi qu’un jour je pourrai le publier, sinon il restera comme une anecdote! et je pourrais toujours le partager avec mes amies! Je te fais de gros bisous et j’espère que tu passes un excellent dimanche! Bises!!!

  • Anonyme

    Coucou ma Patty, merci pour ce partage vraiment unique, je ne connaissais absolument pas. Que de choses tu as encore à m’apprendre, merci pour ta générosité. Gros bisous

  • samar

    un pur delice j’avais deja propose le ceviche de crevette en lisant la preparation c’est le meme principe en tout cas j’ai beaucoup apprecie surtout avec des avocats
    bise

  • gut

    Ceviche, cebiche, après tout le v se prononce b en espagnol, mais c’est la même chose et moi j’adore ça ! Il y a beaucoup d’ingrédients difficiles à trouver mais je me suis régalée à lire ta recette et à admirer la photo ! ton mari a bien de la chance de déguster ce plat !! Merci ma Patty de le dider à cuisinons de saison !! gros bisous

    • Patricia Gemelli

      En fait non, le “v” et le “b” se prononcent différemment en espagnol. “B” oblige à presser les lèvres comme un bisous. “V” tu dois enfoncer les dents d’en bas sur ta lèvre inférieure pour avoir le son phonétique.

      • gut

        Pourtant lorsque j’ai appris l’espagnol on me faisait prononcer tous les v comme si c’était un b mais c’était peut être parce que c’était plus facile à expliquer… Là avec tes explications ma Patty (eh oui je m’exerce 🙂 ) j’ai du mal à comprendre … mais c’est toi qui as raison bien sûr ! Bon dimanche ! gros bisous

        • Patricia Gemelli

          En fait l’histoire des /b/ et /v/ date depuis la nuit des temps! Et tu n’as pas tort non plus dans le sens où la Real Academia Española accepte cette prononciation dont tu parles tout en laissant dans l’alphabet les deux consonnes bien distinctes. L’une est bilabiale (B) l’autre labio-dentale (v). Mais dans la pratique il ne faut pas oublier que l’espagnol est la deuxième langue la plus parlée au monde, elle est présente dans plus de 30 pays et donc il y a des variantes qui ne suivent pas les mêmes règles que pour l’espagnol d’Espagne. C’est le cas des variantes de certaines régions d’Espagne et aussi en Amérique, où l’on parle un espagnol dérivé du castillan. Si je prononce le B et le V de la même façon par ex pour les mots vaso et bazo dans le premier cas il s’agit d’un verre, dans le deuxième de la rate! jajaja. Bon j’arrête car je vais t’ennuyer et de plus les gens vont croire que Je cuisine donc je suis est un blog de linguistique ajajja Mais je ne peux pas m’en empêcher c’est ma passion aussi (et ma formation académique que j’ai enfouie dans mon passé!) Bon j’espère ne pas t’avoir trop fatiguée avec ma linguistique et je te souhaite un excellent dimanche et en plus je te fais de gros bisous ma Cloclo!

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Traduction
Verified by MonsterInsights